Chronique aka, Akungu décembre 1. Mort et naissance de Masiki - Santé, maladie, malheur (SMM) : centre de productions multimédias UMR 7. CNRS, USM 1. 04 MNHN Paris - Vidéo. Chronique aka, Akungu décembre 1. Mort et naissance de Masiki. Chronique pygmée Akungu, Centrafrique, décembre 1. Masiki Dans le campement d'Akungu en République centrafricaine où vivent Ginza, sa famille et les parents associés, la communauté est sous le choc de la mort récente de deux fillettes, provoquée par la consommation d'une igname toxique. Les journées sont marquées par différents événements, en particulier de thérapie familiale. Mambi raconte l'avortement qu'elle vient de vivre. Sa grossesse n'était pas désirée et menaçait sa vie et celle de son dernier- né. Elle met en cause son mari, Ginza qui ne veut pas utiliser de préservatifs. Koti, la co- épouse stérile de Ginza, souffre d'un mal de dos Il la soigne à l'aide de scarifications, ainsi que sa mère, Masiki, qui a mal au genou. Mort Et Naissance E Masiki BizQ : Comment décririez-vous le processus de mort et de reprendre naissance / d’être réincarné? TTR : Dans le processus de mort. Processus de naissance et de mort. Représenter la chaîne de Markov du système. 2/ Donner l'expression de Pk en distinguant bien le cas où k••••m et le cas. Mort et naissance : le monde sereer. [Louis Diène Faye] Home. WorldCat Home About WorldCat Help. Search. Search for Library Items Search for Lists Search for. Poeme : Mort Et Naissance de La Fleur Du Mal. Publié le 31/03/2005 13:40. Mort Et Naissance. Au loin une femme pleure, Sanglotant sur le corps sans vie de sa mere. Le statut juridique et moral d'avant la naissance est soumis à des fluctuations culturelles et religieuses . il y a aussi le cas de la mort du fœtus . Animation en tant que Président du Comité du Film Ethnographique et en collaboration avec Françoise Foucault de. Mort et naissance de Masiki (République. Portrait et biographie de chaque roi, souverain, monarque, dirigeant, empereur, président. Naissance Louis IX, mort roi Louis IX. Bonéné, dont l'accouchement est imminent, pleure encore souvent la mort de sa petite. Masiki. Les autres femmes se lamentent avec elle. Elle est également soignée par scarifications pour remédier aux maux et angoisses de son état. Un rituel de réconciliation réunit les habitants du campement qui en crachant sur des feuilles conjurent la malchance à la chasse. Mambi retire les puces- chiques des pieds de sa fille, Pauline; Noël, son fils est soigné pour des maux divers attribués à des ruptures d'interdits alimentaires. Par une nuit fraîche, Bonéné accouche d'une petite fille qui est nommée Masiki, du nom de sa sœur décédée et de celui de sa grand- mère. Chapitres : 0. Avortement de Mambi : comment elle faillit en mourir 5 mn 5. Récit de l’avortement provoqué de Mambi : 8 h 3. Mambi : - Il faut que Ginza se marie ! Alain lâche le crayon pour braquer la caméra et son long micro directionnel. Mambi : - Il faut que Ginza se marie ! Koti, avec une expression de dépit : - Ginza ne va pas se marier ? Koti stérile, amoureuse et jalouse de son mari ne goûte guère la proposition, et ne la traite pas en plaisanterie. Mambi : - Ginza se marie, une (nouvelle) femme. Il va compléter avec Koti, ça fait trois femmes. Moi, je ne tarde pas à être enceinte ! Ginza tout doucement : - Moi, je ne me marie pas. Mambi s’adressant à la caméra : - Après toi, Alain, quand tu es parti, moi et Ginza, on s’est volé (fait l’amour) deux fois. Moi, j’ai attrapé la grossesse. La surprise a été d’autant plus forte que la période de l’allaitement est pensée peu féconde et que bien que l’on connaisse des cas où un seul rapport sexuel a été fécondant, on croit à la nécessité de rapports multiples pour entretenir la grossesse. Ma tête est devenue folle. Les gens parlaient (médisaient) beaucoup, beaucoup. La reprise prématurée des rapports sexuels avant la fin du sevrage est l’objet d’opprobre : elle est la preuve d’un appétit sexuel féminin illégitime. Moi, j’avais maigri, je ne voyais pas le haut. Je ne pouvais pas manger. Très certainement des vertiges liés à une anémie débutante chez une jeune mère épuisée par sept grossesses et allaitements menés à terme, "déprimée et angoissée" de surcroît…Moi, j’ai dit à Ginza : - Ah ! Alain avait dit. Il avait donné des choses là, des choses que l’on met devant les hommes, c’est quoi… Alain avait donné des capotes. Si tu as envie de moi, tu portes ça et l’eau de ton sexe reste là. Et tu prends l’eau, tu jettes dans la forêt. Moi, j’ai dit regarde : - Quand tu m’as baisée sans capote, regarde, c’est moi qui souffre. Alain t’avait dit ! Regarde maintenant ! Depuis les années 1. Alain ne cesse de tenter de sensibiliser en vain ses réseaux de connaissance à l’usage de préservatifs tant à des fins de préservation des maladies sexuellement transmissibles, qu’à des fins de contrôle des naissances. Lors du séjour précédent, il n’avait donc pas été difficile de prédire à Mambi, que sans préservatif, compte tenu de ses antécédents de grande fécondité, la reprise des rapports sexuels aboutirait à une grossesse non désirée, compromettant sa vie et celle de son dernier né. Les Blancs sont comme les mamiwata, les sirènes (les génies des eaux). Regarde maintenant. Longtemps, longtemps, longtemps, longtemps, les gens étaient en train de dire (médire) beaucoup : le ventre commençait à gonfler. Regarde mon ventre, regarde mon ventre. Noël (âgé d’une douzaine de mois) n’avait pas commencé de ramper. J’allais mourir. J’ai écouté comme ça. J’ai dit à Ginza : - Ta personne (toi) ! Si) tu veux que la grossesse reste, moi je vais manger quelque chose et je vais mourir. Je prends quelque chose de dur (amer, toxique), je mange, je vais mourir et tu vas ramasser (mon cadavre). Ginza écoutait comme ça et il commençait d’aller de gauche à droite. Il est parti aux gens. Il est allé voir la mère de Bokayo (la mère de l’épouse d’Isanya, le cadet de Ginza) qui était au campement derrière. Mambi imite la voix de Ginza éploré, quêtant sans succès un abortif sans danger.(Ginza) : - Regarde- moi la femme, cherche lui les médicaments. Regardez, regardez- moi la femme. Regardez peut- être pris dans le sens "prendre en considération" ou demander une divination à un devin- regardeur. Quand il parlait, il allait pleurer.(Ginza) : - Donne lui les médicaments, elle boit. Tout le monde refusait.(Les gens) : - On ne veut pas être des témoins, parce que l’enfant reste (il y a un enfant au sein). La maman boit le médicament : ça va rentrer au sein de sa mère et l’enfant va téter. L’enfant risquerait de mourir. Selon les théories autochtones, les principes actifs contenus dans l’alimentation de la mère passent dans son lait. Les pourvoyeurs de la drogue abortive risquent donc d’être accusés de la mort de l’enfant au sein. Au même titre que les responsables de la mort d’un individu, par arme, par poison, ou par sorcellerie, ils peuvent être condamnés par un tribunal coutumier villageois à verser des indemnités aux "parents" aka et villageois du défunt. J’ai fait deux mois de grossesse, regarde mon ventre. Deux mois à partir de l’arrêt des règles ou plus ? Très difficile de le préciser. Il semble que la grossesse ait été très avancée au moment de l’avortement (4- 5 mois)Je cherchais les moyens (d’avorter), en vain ! Dans ces sociétés, on attribue volontiers à des sorciers ou à des esprits le pouvoir de provoquer un avortement provoqué. C’est une pratique exceptionnelle chez les humains et rares sont les connaisseurs de drogues abortives non mortelles. Afficher la connaissance de tels types de savoir revient à prendre le risque de se voir affubler d’un statut de sorcier par la rumeur publique et les ennemis. Je ne mangeais pas. J’avais le cœur noir (des idées sombres), j’avais pas d’appétit. J’ai rêvé : - Alain, m’a envoyé…Les Blancs sont des diables c’est vrai ! Elle décrit le soutien qu’Alain lui a adressé à distance, dans le surmonde où devins- guérisseurs, esprits et sorciers se côtoient : un rêve qui regroupe différents fragments de causeries antérieures.. Alain torchait (éclairait avec une torche électrique) dans mon ventre, longtemps, longtemps, longtemps, il me dit : - J’ai vu un enfant dans ton ventre là, tu as demandé à Masoy ? Effectivement, Alain frappé par l’intelligence et le bon sens de la veuve de Léma (le frère défunt de Yakpata = l’oncle paternel de Ginza), par ailleurs bonne herboriste, n’avait pas manqué de souligner ses qualités peu remarquées du fait de sa discrétion. Il avait donc insisté sur le fait que, en cas de problème, elle serait sûrement de bon conseil.(Mambi) - Avec quoi (avec quelle rémunération) ?(Alain) - Dis à Masoy de te donner (gratuitement) les médicaments, tu vas boire et tu vas faire l’avortement, et tu vas rester sans problème. Si tu doutes avec moi Alain, et que l’enfant reste, tu vas voir avec tes propres yeux. Tu vas mourir, tout entière, tu vas mourir. J’ai écouté comme ça, je suis devenue folle. En rêve, Alain, sous couvert de Masoy, légitime l’avortement. Mais il semble que Masoy n’était pas présente au campement et que Mambi ne pouvait pas solliciter son concours. J’ai pris mon grand couteau (machette), je suis allée jusqu’à Bokoma (campement où résident des parents et alliés). J’ai dit : - Mes amis ! Aidez- moi ! Elle a pris son unique machette pour pouvoir payer le remède abortif. Son désir était tellement puissant, qu’elle était prête à sacrifier son principal outil de travail personnel !Émue, Mambi saute la suite de récit pour en venir à ce qui s’est passé après l’avortement.À peine (peu après), Noël allait mourir dans mes bras. Merci à l’hôpital ! Elle reprend le récit chronologique.. Les gens (de Bokoma) ont refusé là- bas : - Nous, on ne veut pas de témoin (être témoins et/ou complices). J’ai écouté comme ça. Mon anus était devenu comme le genou, comme ça ! Comme à tous les instants dramatiques du récit, Mambi éclate de rire, casse l’émotion par une plaisanterie dirigée contre elle- même, ici ses propres poussées hémorroïdaires. Sa fille Koti, agenouillée à ses côtés et qui écoute attentivement depuis le début, tressaille et sourit étrangement. Je suis allée de gauche à droite, mais je ne suis pas arrivée à Kenga. Tous mes rêves étaient sur les diables, (impliquaient) les diables, les diables !!! Les esprits de la forêt ne cessaient de la visiter. L’une de mes camarades (identité non donnée et non demandée) qui m’aime beaucoup : - Regarde l’arbre là (#), regarde l’autre là : deux arbres. Quand tu enlèves l’écorce, tu manges ça cru. Moi, j’ai enlevé (taillé des morceaux d’écorce), j’ai mangé… J’ai avalé, j’ai avalé, c’était amer ! On était de retour de Bokoma. Arrivée au campement, j’ai bouilli encore le reste, longtemps, longtemps, longtemps. Je buvais ça avec feu (brûlant), avec feu, avec feu, chaud, chaud, chaud. Je suis allée derrière la maison, j’ai vu le sang qui commençait à sortir. Koti ! Viens voir ! Koti me dit : - Ah ! Il ne faut plus boire le médicament ! J’ai dit : - Allez ! Vas t’en ! Passe là- bas ! Vas t’en là- bas ! Longtemps, longtemps, longtemps, longtemps, je buvais, je buvais, je buvais, je buvais souvent, souvent, souvent !
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March 2019
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